COUPE DAVIS – FINALE. Après Nadal, Djokovic et Federer, c’était à son tour de la remporter… Andy Murray (n°2 mondial) s’est imposé ce dimanche à Gand en 3 manches et quasiment 3 heures de jeu face à David Goffin (6-3, 7-5, 6-3) lors du match 4. Pour la première fois depuis 1936, la Grande-Bretagne remporte la Coupe Davis (3-1) !
Couché sur la terre battue gantoise après le dernier point de la saison : il entre dans la légende en Grande-Bretagne. Andy Murray vient de remporter la Coupe Davis en battant le numéro 1 local David Goffin (6-3, 7-5, 6-3), au terme d’un match maîtrisé. 79 ans après le dernier titre de Fred Perry et sa bande, la Grande-Bretagne ramène enfin le Saladier d’Argent en terre d’Albion, le 10e de son histoire.
Il faut dire que c’était le principal objectif de la saison de Murray. C’est désormais chose faite. Le protégé d’Amélie Mauresmo a été impeccable tout au long du week-end en apportant trois points aux Britanniques sur la terre battue belge. Après avoir remporté le simple 1 en écartant le jeune Ruben Bemelmans (6-3, 6-2, 7-5) vendredi puis en ayant littéralement conquis le double samedi avec son frère Jamie (6-4, 4-6, 6-3, 6-2) face à la paire Darcis/Goffin, Andy Murray a confirmé en apportant son 3e point du week-end à la Grande-Bretagne. Comme un symbole, c’est un Ecossais qui reprend le flambeau de Fred Perry. A ceux qui doutaient de son implication en équipe « nationale », la réponse est parfaite.
– C’est fait Andy, tu l’as gagnée la Coupe Davis … – J’y crois pas .. ! (©AFP)
Une différence de niveau, un peu comme la France face à la Suisse
Il faut dire qu’on ne s’attendait pas non plus à un énorme duel entre Murray et Goffin. On peut se rappeler que le Liégeois s’était fait « gobé » par l’Ecossais à Paris le mois dernier (6-1, 6-0). Et même se dire qu’en deux rencontres face au Britannique, David Goffin n’avait pas pris le moindre set.
Ce dimanche pourtant, à Gand, les supporters belges y croyaient, et avaient mis le paquet pour sortir du marasme sécuritaire qui avait entouré l’évènement. Des affiches, des pancartes, des slogans, et surtout … du bruit, beaucoup de bruit. Dans un stadium gantois en fusion, chaque coup de raquette du numéro 1 national est porté par un immense soutien populaire.
Même s’il s’est accroché, notamment lors d’une deuxième manche plus indécise (7-5), Goffin n’avait pas les armes pour lutter sur la longueur avec Murray. Dans ce duel de contreurs sur terre battue, on s’attendait à voir des fautes. Et il y’en a eu, mais surtout de la part du Belge. Car « Andy » s’est rapidement réglé, enchainant les jeux solides sur son service (17 points d’affilée sur son service) mais également – et à la différence de Goffin -, en variant ses trajectoires de balles. Et ça, c’est la patte d’Amélie Mauresmo.
Alternant entre balles longues, hautes, liftées, mais aussi en distillant par moments des coups croisés très anglés comme il sait si bien le faire, Murray a réussi à sortir le Belge de sa zone de confort. Incapable de s’appuyer sur une balle régulière, Goffin devait sans cesse de réinventer, en s’appuyant notamment sur les conseils de son capitaine Johan Van Herck, épaulé par Michael Llodra. Soulé, bousculé, bloqué … Le Belge a fini par craquer quand la tension était à son maximum, laissant Murray et l’équipe de Grande-Bretagne s’offrir le Saladier d’Argent 2015 et marquer un peu plus l’Histoire du tennis Britannique.
Une pensée pour l’équipe belge de Coupe Davis, qui aura mis du coeur à l’ouvrage (©AFP)
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