Du 3 au 7 février, l’équipe de France de floorball disputait les qualifications pour le Championnat du Monde 2016 (Lettonie). Les tricolores n’ont jamais su trouver la solution. Ils repartent avec cinq défaites en cinq parties disputées et ne verront pas Riga en décembre prochain. Retour sur cette semaine de qualification à Nitra, en Slovaquie.
C’est le métier qui rentre. Pour être au niveau des meilleures nations européennes avant d’être au niveau des nations mondiales, il y a encore pas mal de travail. L’équipe de France de floorball en a d’ailleurs fait l’amère expérience la semaine dernière.
Ambitieuse avant d’entamer ce tour de qualification pour le mondial de Riga en décembre 2016, « l’armée bleue » a rapidement déchanté. Les espoirs de qualifications se sont rapidement envolés. Retour sur la cruelle semaine tricolore.
Mercredi 3 février : Les Bleus chutent d’entrée face au pays hôte…
Portés par son public, la sélection slovaque n’a pas fait dans la dentelle face aux Français. Dépassés durant la quasi-totalité du match, les hommes de Roberto Mezquita ont malgré tout fait jeu égal avec leurs adversaires le temps d’une période. Après avoir été menés au score 3-0 après environs un quart d’heure de jeu, les Bleus sont revenus à 2-3 en très peu de temps, puis 3-4. Réactive, la Slovaquie trouvait de nouveau la faille dix secondes plus tard avant que le buzzer ne retentisse.
Florent Rivoire à la lutte avec un attaquant slovaque. (Photo @IFF)
En revanche, le « miracle » français n’a pu se reproduire les deux tiers suivants. Totalement dominés, les Bleus n’ont jamais su mettre en danger la Slovaquie durant les quarante dernières minutes de jeu. De son côté, l’équipe est-européenne ne s’est pas dérangée pour faire le siège de la cage d’un vaillant Stéphane Balandras (remplacé après la deuxième pause par Boris Halperin).
Score final : 15-3 en la faveur du pays hôte. Une entrée en la matière difficile, mais plutôt intéressante durant le premier tiers temps. Mais il est compliqué de tenir tête à une sélection classée neuvième mondial durant une heure de jeu…
Résumé du match :
Jeudi 4 février : La mauvaise blague des Français…
Avant ce tournoi de qualification, la France occupait le 25ème rang mondial. Son voisin frontalier, la Belgique, occupait quant à elle la place juste devant. Un match important voire crucial, pour espérer accrocher une place de meilleur troisième.
Malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu lors de ce match. Menés 2-0 dès la douzième minute de jeu, les Bleus vont réagir en revenant à une seconde du terme de la première période. (2-1).
Les avants belges ont dominé la défensive tricolore durant cette rencontre. (Photo @IFF)
Les tricolores ne parviendront jamais à prendre le meilleur sur leurs adversaires du jour (3-1; 3-2; 4-2; 4-3). Le cinquième but encaissé sonne le glas. Les Bleus sortiront à deux reprises leur gardien et encaisseront deux nouvelles réalisations. Score final : 7-3.
À défaut de précision, peut-être aussi de chance, les hommes du tandem Mezquita / Weber ont eu toutes les peines du monde à transpercer la défense adverse. Auteur d’une brillante performance, Maarten Michiels, le portier belge, a écoeuré les Bleus.
Résumé du match :
Vendredi 5 février : L’équipe de France subit la loi des Tsars russes !
Après la désillusion de la veille face aux Belges, les Bleus n’ont pas su se relever contre la 11ème nation mondiale. Défaite nette et logique contre la Russie (12-3). La formation de Roberto Mezquita n’a pas su tenir le rang face à la 11ème puissance du monde.
Bien trop timides, les tricolores encaissent même l’ouverture du score après à peine dix-neuf secondes ! Difficile de se mettre en confiance avec une telle entame de match… Menés 4-0 dans le premier tiers, les Bleus n’ont jamais semblé en mesure d’inquiéter la défensive russe.
Bien décidé à corriger le tir, l’équipe de France a réagi d’entrée de second tiers. Brice Muller trouva la faille après une belle action individuelle de Claudio Henry (4-1, 21’05) . Mais une minute et demie plus tard, les Russes réagissaient dans la foulée et trompaient de nouveau le portier français. A la fin du deuxième tiers temps, l’équipe de France est menée 7 buts à 1.
Dans le troisième tiers, les Russes ont accumulé les fautes et les pénalités (treize minutes de pénalité pour eux au total !), et la France en a profité. Tobias Weber (52’) et Jérôme Andermatt (53’) tromperont la vigilance du portier russe lors de deux bons jeux de puissance. Malheureusement, sans trop de conséquences pour gêner l’équipe de l’Est. Les Bleus encaisseront sept nouveaux buts…
Résumé du match :
Samedi 6 Février : Surpris par l’Islande !
L’Islande, pour sa première participation à un tour de qualification d’un mondial, a dominé la formation du tandem Mezquita / Weber. Plus réalistes et bien en place tactiquement, les Islandais sont parvenus à surprendre la formation française. Cruelle désillusion.
Pourtant, l’entame de l’Equipe de France fût excellente. Habitués à encaisser l’ouverture du score, les Bleus trouvèrent rapidement le fond des filets adverses par l’intermédiaire de Martin Bondue. La France avait bien en main le rythme du match et contrôlait pour la plupart du temps la balle. Bien en place, les Bleus se laissaient malheureusement surprendre en contre. A la fin de la deuxième période, l’Islande avait déjà pris les devants, 2 buts à 1.
Malgré une belle solidarité, les Bleus ont été surpris par l’Islande…
De retour des vestiaires, les Bleus revenaient dans la partie avec l’égalisation de Brice Muller. Mieux même, ils prenaient les devants grâce à et un but en supériorité numérique de Tobias Weber. Malheureusement, le même scénario se répétait aussi dans la deuxième période. Avec des réalisations de Magnusson et Stefansson, les Islandais reprenaient la tête du match (4-3) à la fin du second tiers.
Brillant devant les assauts adversaires, Stéphane Balandrasne ne pourra malheureusement pas tout contenir. Dans le troisième tiers, Brice Muller égalisait encore (41’) pour une dernière égalité dans la rencontre. Les deux buts du pays nord-atlantique arrivaient bien trop rapidement… (5-4, 45’41 – 6-4, 46’01).
La dernière réalisation dans la cage française vide mettait fin à tout espoir français et couronnait la première victoire de l’Islande sur le plan international. Bien emmenés par son duo d’attaquants, Magnusson (2 B + 1 A) et Stefansson (3 B + 1 A), les Islandais réalisaient là, un bel exploit.
Résumé du match :
Dimanche 7 février : Légendaires Suédois !
Ce match, l’équipe de France l’attendait depuis le tirage au sort des poules. Il s’agissait là de la première rencontre de l’histoire entre la France et la Suède. Après avoir rencontré la Finlande il y a deux ans en Pologne (défaite 28-0), les Bleus défiaient les Suédois, multiples champions du Monde ! Un souvenir incroyable, où sportivement, la logique fut respectée.
Les Bleus ont tout tenté ! Mais les Suédois n’ont pas encaissé de buts face à l’Equipe de France. (Photo @IFF)
L’histoire retiendra que l’expérimenté centre de l’équipe de France, Manaure Russo-Mendoza remporta le premier « face-off »du match contre Johan Samuelsson ! Un exploit en soi !
Malheureusement, le match a rapidement choisi son camp.
Menés 7-0 à la fin du premier tiers, l’Equipe de France encaissera dix nouvelles réalisations dans le deuxième tiers et « seulement » deux dans le dernier ! Score final : 19-0. Une défaite certes, mais pas « si » cuisante que ça. Finalement, les Bleus ont plutôt bien résisté !
Résumé du match :
Nitra oui, Riga non.
Les Bleus ont vu Nitra en Slovaquie pour tenter de se qualifier. Malheureusement, ils ne verront pas Riga. La déception est grande, tant l’équipe de France sur le papier paraissait « plus armée » que les années précédentes. En finissant derniers de leur poule, les Bleus peuvent être déçus. Les défaites contre la Belgique et l’Islande ont fait mal.
A noter que le matin même de la rencontre face à la Suède, Roberto Mezquita, le sélectionneur en chef, a donné sa démission. Il a beaucoup apporté au floorball français et à l’équipe de France. Nul doute que la fédération se penche déjà sur le dossier de la succession.
En travaillant davantage, les tricolores progresseront, c’est indéniable. L’essentiel, c’est aussi de rester souder et de porter le floorball français vers le haut. Personne ne doit oublier la devise bleue : « Un pour tous, tous pour un ! ».
Matthieu GRUAZ
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